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Quand les injonctions anti-écrans culpabilisent les mamans des 0-3 ans

Quel n’a pas été mon étonnement au lancement de CYTIZEN en recevant de timides messages de jeunes mamans me demandant conseil quant à l’utilisation des écrans pour les moins de 3 ans. Je ne vous cache pas que mon radar à « syndrome de la super-maman » a chauffé. Et c’est compréhensible !

Additionné au dictat de la parentalité positive, l’injonction de ne pas mettre d’écran à portée d’un moins de 3 ans sous peine de le transformer en caractériel addict est source de forte culpabilité pour les parents.

Certes, il est important de savoir qu’à cette période de la vie, de sa naissance à ses 3 ans et bien après d’ailleurs, votre enfant va connaître des développements impressionnants et essentiels.


  • Le développement de ses 5 sens ;

  • Le développement moteur ;

  • Le développement du langage ;

  • Le développement de l’intelligence (à ce sujet, je vous recommande de lire le fascinant livre de Céline Alvarez) ;

  • Le développement de la socialisation ;

  • Etcétéra, etcétéra, la liste est longue.


Et il est également important de préciser que « [c]es compétences ne se développent que dans une relation vivante et interactive avec un adulte ou un autre enfant ». (Pr. Serge Tisseron)


Donc, en clair, pour avoir un enfant au top de son développement, il est préférable d’éviter les écrans et d’être un maximum en interaction avec lui. Lui parler, lui faire des câlins, lui proposer toutes sortes de jeux qui éveillent ses 5 sens ou encore lui organiser des playdates au parc.

Sauf que voilà, votre enfant a réclamé 25 fois son grelot qu’il a lui-même jeté à terre, a écouté 100 fois son livre musical et en a marre et, de plus, il a décidé de vous suivre partout, absolument partout, en vous gluant la jambe. Et puis, c’est l’automne et il pleut.


Et vous, vous êtes un parent (cocher la / les bonne(s) réponse(s)) …

  • avec une charge mentale saturée ;

  • qui de surcroît télé-travaille ;

  • entouré d’enfants exigeants (et énergivores, soyons franc !) ;

  • qui a beau essayer du mieux qu’il peut d’être un super-parent (à la hauteur de ces super-mamans d’Instagram, celles qui pâtissent, ratissent, câlinent et télé-travaillent en même temps) ;

  • dont les articles anti-écrans vous sapent le moral au point de ne plus savoir sur quel pied danser.


Résultat ? Quand vient le moment où vous n’avez d’autre choix pour préserver votre état mental que de proposer un temps d’écran a votre enfant, vous culpabilisez !



Or, qui n’a jamais entendu la fameuse phrase « happy parents make happy kids » ?


Et si on se détendait du chignon ?

NON, laisser son enfant toute la journée devant un écran n’est pas une bonne idée.

Mais OUI, une utilisation encadrée des écrans peut tous nous sauver.


Ah, on y est … Une utilisation encadrée ! Finalement, n’est-ce pas là, la clé ? Une fois n’est pas coutume, permettre du temps d’écran à vos enfants, même les plus petits, ne fait pas de vous un mauvais parent.

Voici mes 5 conseils pour des temps d’écran encadrés, en conscience et en bienveillance. C’est cadeau !

1. Les plus petits ne sont pas attirés par le contenu que vous leur proposez, mais bien par ce qui apparaît à l’écran, voire par l’objet en tant que tel. Dès lors, notez qu’il existe des vidéos plus adaptées aux petits que d’autres, des vidéos avec des tons doux et des sons agréables. Les images trop rapides, les couleurs criardes ainsi que les sons agressifs sont hyper stimulants pour votre enfant. Le risque ? Vous retrouver avec un enfant nerveux et épuisé, encore pire qu’avant le temps d’écran.

  • Et pourquoi pas des vidéos de comptines avec des gestes à répéter ? Les minus adorent se dandiner !

  • Ici, le rédacteur de « Films pour enfants » aborde les notions d’accompagnement, d’environnement, d’apprivoisement, de gestion, de sensibilité et de motivation. Autant d’angles qui aident à faire le bon choix de film pour son enfant.

2. Pour une gestion du temps d’écran qui évite les cris et les pleurs quand vient la fin, il est préférable de fixer les règles avant de commencer. Inutile de vous dire qu’un enfant de cet âge n’a pas la notion du temps, alors voici quelques astuces :

  • Le temps d’un épisode > quand la chanson du générique est terminée, on danse et on range ;

  • Le temps que papa fasse la vaisselle (il me reste 3, 2, 1 assiette à nettoyer !) ;

  • Avoir un Time Timer ;

  • Et évidemment, on évite les frustrations en n’éteignant pas l’écran en pleine action de Petit Ours Brun, ce n’est pas sympa !

3. Favoriser le contenu répétitif. Eh oui, vos minus aiment la répétition. Si jeunes, ils ne sont pas encore capables de faire des liens de cause à effet (Petit Ours brun pleure + la maman Ours est partie = pas de lien dans la tête de minus). Des dessins animés courts leur permettront davantage de faire ces connexions et d’apprécier ce qu’ils regardent. Et pour vous, pas besoin de vous casser la tête à trouver 5 dessins animés différents.

4. Partager ces moments avec vos enfants. Profitez-en pour leur poser un tas de questions, même plus tard. A quoi ressemble T’Choupi ? Tu as rigolé ? Tu me montres les gestes de la comptine ? L’éléphant est de quelle couleur ? C’est un super moyen d’aider votre minus à développer son langage et de partager du temps ensemble ! S’il vous restait une once de culpabilité, elle peut enfin s’envoler. Cool, non ?

5. Etre conscient, en tant que parent, que les contenus numériques qui ciblent les 0-3 ans n’ont rien d’éducatif s’ils ne sont pas accompagnés. On reste dans le domaine du loisir, de la récréation.

A vous de jouer !


Prenez un peu de temps pour sélectionner les vidéos, demandez conseil autour de vous, auprès d’autres parents, cherchez avec vos enfants et surtout, n’hésitez pas à partager vos trouvailles !


Sur ce, je vous souhaite un beau weekend ZEN !


Aline

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